Pluie de boulettes de viande
Année : 2009
RĂ©alisateur : Phil Lord, Christopher Miller
L’Ă©quipe de rĂ©alisateurs et de producteurs de Phil Lord et Christopher Miller a travaillĂ© sur de nombreux projets, des films d’animation en Lego The Movie et Spider-Man aux comĂ©dies en direct 21 Jump Plaza et The Last Man on Earth. Mais ils ont commencĂ© Ă adapter et Ă rĂ©aliser le film pour enfants Rain of the Meatballs, basĂ© sur le livre classique de Judi et Ron Barrett de 1978. Dans le film, l’inventeur Flint Lockwood (Bill Hader) sur l’Ă®le de Chewandswallow trouve enfin le succès avec une machine qui transforme l’eau en nourriture. Tout va bien jusqu’Ă ce qu’une tornade de spaghettis et de boulettes de viande menace l’Ă®le et que Flint doive travailler contre le maire pour sauver tout le monde de la destruction.
L’envahisseur Zim et la puissance de Florpus
Année : 2017
RĂ©alisateur : David Soren
Il fut un temps oĂą les dessins animĂ©s originaux de Nickelodeon comprenaient Rocket Power et The Fairly Oddparents, Invasor Zim Ă©tait la tentative du rĂ©seau de faire appel Ă la foule un peu plus âgĂ©e de Cartoon Network. Ils voulaient quelque chose de nerveux et d’un peu fou. Ils y sont parvenus dix fois avec Jhonen Vasquez, un auteur de bandes dessinĂ©es et dessinateur dont les prĂ©cĂ©dents projets comprenaient la sĂ©rie de bandes dessinĂ©es hyper-violentes Johnny : The Homicidal Maniac, Squee et I Feel Sick. Son concept pour Nickelodeon Ă©tait simple : l’Invader Zim Ă©tait l’histoire du Zim naĂŻf mais psychotique, le plus petit membre d’une espèce Ă©trangère dont la hiĂ©rarchie sociale est dĂ©terminĂ©e par la taille, qui est chargĂ© de conquĂ©rir une planète insignifiante aux confins de l’univers : la Terre. Bien qu’envoyĂ© simplement pour assurer une surveillance secrète et rester Ă l’Ă©cart, Zim – avec son robot sans pilote erratique et dĂ©labrĂ©, GIR – dĂ©cide de conquĂ©rir lui-mĂŞme notre planète. Cependant, toutes ses tentatives de prise de contrĂ´le sont contrariĂ©es par sa propre inexpĂ©rience ou par Dib, un jeune chercheur en paranormal qui se rend compte que Zim est un extraterrestre. Aujourd’hui, un nouveau film de Netflix fait revivre Zim et son rire maniaque, ainsi que le crĂ©ateur original du spectacle et le casting des voix. Le film se dĂ©roule dans un futur proche, après que Dib soit devenu faible et dĂ©goĂ»tant après des mois Ă ne rien faire d’autre que de surveiller ses Ă©crans de surveillance pour dĂ©tecter un signe de Zim, qui s’est cachĂ© dans des toilettes avec son inutile partenaire robot pizzaĂŻolo GIR-Phase One de son plan diabolique. Si seulement je pouvais me souvenir de la phase 2. Avec Zim dĂ©moralisĂ©, l’objectif de Dib passe de sauver le monde Ă obtenir enfin le mĂ©rite de l’avoir fait, surtout de la part de son père. Mais le partenariat avec Zim s’avère ĂŞtre une très mauvaise idĂ©e. Le nouveau film capture la gloire et l’absurditĂ© de l’original avec des moments comme GIR qui inspire les enfants du monde entier avec sa chanson sur la paix… et le poulet et le riz… et les rĂ©alitĂ©s alternatives qui se heurtent les unes aux autres et comprennent une variĂ©tĂ© de styles d’illustration et mĂŞme la formation de l’argile.
Marie et la fleur de la sorcière
Année : 2018
RĂ©alisateur : Hiromasa Yonebayashi
Il y a quelque chose de dĂ©chirant dans l’idĂ©e d’un enfant qui est dĂ©sireux de donner un coup de main Ă la maison mais qui crĂ©e plus de dĂ©sordre qu’il ne finit par en nettoyer. C’est Mary, le personnage principal du nouveau film d’Hiromasa Yonebayashi, Mary and the Witches’ Flower. Elle veut ĂŞtre utile Ă sa grand-tante Charlotte (Lynda Baron), et Ă la gouvernante de Charlotte, Miss Banks (Morwenna Banks), mais elle ne peut pas soulager Charlotte d’une tasse de thĂ© vide sans la faire tomber par terre. Le garçon est une catastrophe ambulante. C’est totalement tragique. C’est une bonne fille, mais elle n’a rien Ă faire, jusqu’Ă ce qu’elle rencontre un couple de chats qui la conduisent Ă un bouquet de fleurs bleu vif qui captent sa curiositĂ© lorsqu’elle les voit. Sans savoir exactement ce qu’elles sont (indice : ce sont des fleurs de sorcières), Maria les ramène chez Charlotte et dĂ©couvre rapidement que les fleurs confèrent des pouvoirs magiques temporaires Ă quiconque les touche. L’intrigue de Mary et la Fleur de la Sorcière, il y a plusieurs intrigues, part de lĂ : Mary est emmenĂ©e par un balai volant sensible dans une acadĂ©mie de sorcières, dirigĂ©e par Madame Mumblechook (Kate Winslet) et le Docteur Dee (Jim Broadbent), qui se mettent en quatre pour dissimuler des intentions dĂ©sagrĂ©ables. Il y a une familiaritĂ© avec Mary and the Witches’ Flower en tant que rĂ©cit : Harry Potter-lite Ă travers le Ghibli-lite Studio avec un soupçon des intĂ©rĂŞts thĂ©matiques passĂ©s de Yonebayashi. L’ensemble est Ă©nergique, lisse et d’un charme indĂ©fectible. Nous recherchons tous la magie dans le monde qui nous entoure, et quand nous le faisons, le monde nous laisse rĂ©gulièrement tomber. Des films comme celui-ci nous rappellent qu’il y a de la magie, et de la vie, dans l’art, et peut-ĂŞtre surtout dans l’animation.
La vie moderne de Rocko : changer la puce
Année : 2019
RĂ©alisateurs : Joe Murray, Cosmo Segurson
Cela fait 23 ans que la sĂ©rie Modern Life de Rocko a Ă©tĂ© diffusĂ©e. Le parent de Bob l’Ă©ponge, avec une grande partie de la distribution et de l’Ă©quipe crĂ©ative qui se dĂ©place d’une Ă©mission Ă l’autre, la satire Ă©tait la rĂ©ponse interne de Nickelodeon Ă son Ren and Stimpy plus troublĂ©. Et c’Ă©tait très pointu. BouleversĂ©e. Reliable. ArrachĂ© de la vie quotidienne de ses auteurs et comme aucun autre dessin animĂ© diffusĂ© Ă la tĂ©lĂ©vision. Alors maintenant, avec l’Ă©mission spĂ©ciale de 45 minutes “Rocko’s Modern Life” : Rocko’s Modern Life : Static Adhesion, comment l’esprit original du spectacle persiste-t-il ? Comme toute bonne renaissance, elle se veut familière mais diffĂ©rente. Le crĂ©ateur original, Joe Murray, a rĂ©Ă©crit et rĂ©orientĂ©, ainsi que tous les acteurs du doublage (Carlos Alazraqui, Tom Kenny et Mr. Lawrence) qui jouent Ă nouveau Rocko, Heffer et Filburt. Les compagnons, qui se sentiraient chez eux dans un bureau ou dans un zoo, se sont perdus dans l’espace pendant deux dĂ©cennies depuis la fin de la sĂ©rie et ont enfin trouvĂ© un moyen de revenir sur Terre. Ces dessins animĂ©s de Rips Van Winkle n’ont pas manquĂ© la RĂ©volution amĂ©ricaine, mais ils l’ont certainement assez manquĂ©e. Avec une mĂ©ta-intrigue sur l’annulation et le redĂ©marrage ultĂ©rieur d’un dessin animĂ©, Static Cling n’a pas peur de faire preuve d’humilitĂ© Ă propos du processus de revitalisation, ou de s’amuser avec le public fanatique culte qui a eu une seconde chance Ă Netflix en premier lieu. C’est en grande partie ce qui a fait de cette Ă©mission la prĂ©fĂ©rĂ©e des fans. Ses Frères nĂ©o-fleuves colorĂ©s (avec des fonds Chuck Jones surrĂ©alistes et tordus et des images assez drĂ´les pour ne pas dĂ©ranger, comme les nerfs optiques visibles de Rocko quand ses yeux s’envolent de sa tĂŞte) et son large vocabulaire Ă©quilibrent ses blagues sur les pets et les culs. Il est chaleureux et nostalgique, mais seulement dans le sens oĂą son esthĂ©tique maintient un dĂ©vouement Ă l’Ă©trangetĂ©. Static Cling, c’est avant tout Murray et son Ă©quipe qui vont jusqu’au bout. Ce sont eux qui dĂ©cident que lorsque Netflix vous donne une chaire, eh bien, bon sang, vous criez Ă pleins poumons sur ce qui compte. Ensuite, vous enlevez votre chapeau et vous remerciez tout le monde pour son temps.
Han Solo : une histoire de Star Wars
Année : 2018
RĂ©alisateur : Ron Howard
MĂ©lange passionnant de film de braquage, de film de guerre, de western et d’aventure Ă la Indiana Jones, Solo dirige avec Ă©lĂ©gance notre hĂ©ros vedette (dĂ©peint de façon crĂ©dible par Alden Ehrenreich) Ă travers un Ă©pisode de service aux fans après l’autre, en mettant en place de grandes pièces d’action pour que tout ce que vous savez sur Han Solo des Ă©pisodes 4 Ă 6 trouve ici sa genèse. Han se donne un nom de famille, rencontre Chewbacca (Joonas Suotamo), a le don de l’arme qu’il utilisera plus tard pour tuer Greedo de sang froid, rencontre Lando Calrissian (Donald Glover), gagne le Faucon du MillĂ©naire de Lando, Il dirige le Kessel en moins (plus ou moins) de 12 parsecs, traverse d’abord la rĂ©bellion naissante et part finalement Ă la rencontre de Jabba le Hutt sur Tatooine, le tout au cours de ce qui Ă©quivaut probablement Ă quelques jours. C’est assez disgracieux, et presque dĂ©nuĂ© de sens, si on y rĂ©flĂ©chit trop, comme si les Ă©crivains Lawrence Kasdan et son fils Jonathan cochaient des cases sans sang dans leurs contrats, se rappelant de temps en temps que Han qualifie un complice d'”ami”. Han appelle tout le monde un ami. Cependant, c’est juste un bon moment au cinĂ©ma, mĂŞme si Ron Howard n’aurait pas dĂ» le rĂ©aliser. Il n’a jamais Ă©tĂ© un grand rĂ©alisateur d’action, mais ses limites sont douloureuses ici, chaque combat et chaque tournage Ă©tant aussi cohĂ©rent qu’une poursuite en voiture conçue par Olivier Megaton. Bien qu’Howard prospère Ă l’Ă©chelle, il manque d’imagination pour ce qu’il pourrait faire de cette propriĂ©tĂ© habitĂ©e, et le scĂ©nario des Kasdans lui emboĂ®te le pas. Au lieu d’explorer ce qui pourrait ĂŞtre un film de cow-boy ou une agression de Star Wars, il tire deux plans identiques directement de Sergio Leone et transforme ce qui aurait pu ĂŞtre une scène emblĂ©matique – gagner le Faucon Millenium de Lando dans un jeu de cartes – en un exercice consistant Ă ne pas faire confiance Ă son public pour qu’il fasse preuve d’une intelligence distante.
L’homme fourmi et la guĂŞpe vont revenir
Année : 2018
RĂ©alisateur : Peyton Reed
Il faut admettre que ces dix dernières annĂ©es, les superpuissances ont Ă©tĂ© une source d'”action” dans les films d’action aussi fiable qu’un certain culturiste d’origine autrichienne nommĂ© Arnold dans les annĂ©es 1980. Mais avec tout le respect dĂ» aux boucliers en vibranium, aux armures de haute technologie et aux marteaux Uru, peu de choses fournissent le pur “carburant d’action” des particules Pym qui rĂ©trĂ©cissent et s’agrandissent chez la Fourmi et la GuĂŞpe. Les scènes de combat “normales” deviennent un spectacle d’incertitude cinĂ©tique. Les camions deviennent des skateboards. Les distributeurs de Pez deviennent des dĂ©veloppements importants de l’intrigue. Et tout cela contribue Ă l’amusement et au spectacle qu’exige tout bon film d’action.
Ralph brise l’Internet
Année : 2018
RĂ©alisateurs : Phil Johnston, Rich Moore
Lors de sa première en 2012, Rompe Ralph a surpris les spectateurs avec son incroyable animation, ses appels de jeu vidĂ©o et son histoire Ă©mouvante. Son succès a rendu une suite inĂ©vitable, et Rompe Ralph , Rompe Internet reprend lĂ oĂą le film original s’Ă©tait arrĂŞtĂ©. Ralph (John C. Reilly) s’est habituĂ© Ă jouer le mĂ©chant dans son jeu vidĂ©o “maison”, Fix-It Felix Jr. pendant la journĂ©e, en grande partie parce qu’il passe du temps avec sa meilleure amie, Vanellope (Sarah Silverman), pendant ses heures de repos. Leur vie commune est routinière, et c’est justement ce que Ralph aime. Vanellope, en revanche, attend quelque chose de plus. Comme toute princesse, elle aspire Ă s’Ă©chapper de sa tour d’or. Il est difficile de reprocher au jeu de Vanellope, Sugar Rush, de n’avoir que trois pistes de course. Ayant mĂ©morisĂ© chaque virage, elle s’ennuie de la prĂ©visibilitĂ©, un vrai problème, puisque la course est la passion de Vanellope. A son crĂ©dit, Ralph tente de remĂ©dier Ă son mĂ©contentement en surprenant son ami par une modification de l’un des morceaux. Mais lorsque le propriĂ©taire de la salle d’arcade ajoute le wifi, Mlle Von Schweetz goĂ»te Ă la libertĂ© qu’elle souhaite. Les grands champs de course, les nouveaux amis et la variĂ©tĂ© infinie des options offertes par le rĂ©seau lui donnent le genre de satisfaction que Vanellope recherchait. (Ralph veut juste rentrer chez lui.) Comme le suggère le titre, et comme les suites ont tendance Ă le faire, Break Ralph, Break Internet Ă©largit considĂ©rablement l’univers de Break Ralph tout en dĂ©veloppant les tensions inhĂ©rentes Ă la relation de statu quo prĂ©sente au dĂ©but du film. Rompe Ralph existait dans une bulle fermĂ©e, un mĂ©chant qui aspirait Ă ĂŞtre un hĂ©ros. Un Ă©chec qu’il voulait rĂ©parer. Ensemble, ils s’aident Ă comprendre la beautĂ© intĂ©rieure et Ă se sauver mutuellement.